L’entraînement des joueurs, en particulier dans les sports collectifs comme le basket-ball, est souvent construit sur des habitudes qui se sont instaurées au 20ème siècle : échauffement, fondamentaux, jeu contre 0, jeu en effectif réduit, 5c5, shooting, suicides, mikan drill, etc.

Cependant, les résultats stagnants en termes de prévention des blessures et d’amélioration des performances suggèrent qu’il est temps de repenser ces méthodes. L’apprentissage moteur offre des réponses pertinentes pour concevoir des entraînements mieux adaptés à la complexité du jeu et aux exigences des joueurs.

L’apprentissage moteur fait référence à un ensemble de processus, liés à la pratique ou à l’expérience, qui entraînent des changements relativement permanents dans la capacité à exécuter des comportements moteurs. Ces compétences ne se limitent pas à la performance immédiate, mais touchent également à la capacité à les conserver dans le temps et à les adapter dans différents contextes.

La compétence d'un joueur peut se définir comme la précision (La réalisation de l'intention) par la forme (l'efficacité et efficience du geste) par la vitesse (la rapidité du geste) et par l'adaptabilité d'un geste technique/ d'une action motrice (capacité à s'adapter quand les conditions changents). Prenons un exemple en basket-ball : lors d’un closeout défensif, un joueur doit décélérer rapidement, lire l’intention de l’adversaire (tir ou drive), perturber son rythme et éviter la faute. Cela implique une coordination complexe entre vitesse, prise de décision et contrôle moteur.

Pour optimiser l'entraînement, l'entraîneur doit différencier leso bjectifs d'apprentissage de ceux de performance. L'apprentissage vise des changements durables du niveau de compétences, tandis que la performance vise l'exécution optimale d'une compétence à un moment précis.

Préparons-nous le joueur pour un développement à long terme (apprentissage) ou pour une performance immédiate (match) ?

Ce choix influence évidemment la conception des séances.

Beaucoup d'entraîneurs consciencieux se posent la question de l''évaluation des progrès des joueurs mais peuvent ressentir des difficultés dans l'évaluation des compétences. Est-ce les progrès se mesurent dans la capacité du joueur à répéter une tâche spécifique à l'entraînement suivant (on parlera alors de rétention) ou est qu'il se mesure dans la capacité du joueur à mettre en oeuvre la compétence en compétition (on parlera alors de transfert). Ces deux approches pour mesurer les progrès s'entendent, mais il ne faut pas les confondre. Par exemple, un joueur s’entraîne à tirer à trois points après un hand-off. La mesure de la rétention consiste à répéter la même séquence à l'entraînement suivant. Alors que la mesure du transfert consiste à observer combien de tirs sont marqués après hand-off en match.

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Article réalisé à partir de Ma Métaude, formation disponible fin 2024

Partie disponible dans Successful Coach

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