Comment optimiser la pratique sportive des enfants ?

Entre 1984 et 1998, le Comité olympique américain a réalisé une étude sur plus de 800 athlètes olympiques (d’été et d’hiver). 283 de ces athlètes étaient des médaillés olympiques (34,6%). Les conclusions de l’étude sont les suivantes :

  • Tous les olympiens des États-Unis étaient très actifs lorsqu’ils étaient enfants et adolescents. Jusqu’à l’âge de 14 ans, ils ont pratiqué 2,6 à 3,5 sports différents.
  • On estime qu’il faut 12 à 13 ans de pratique et d’entraînement pour devenir un athlète olympique (un médaillé).
  • Avec l’augmentation de l’âge, tous les athlètes ont montré une diminution du nombre de sports pratiqués. Entre 15 et 18 ans, ils pratiquent 2,6 à 2,8 sports différents et entre 19 et 22 ans, 1,6 sports différents.
  • Les résultats suggèrent qu’un système moteur supérieur peut être développé en commençant à enrichir son mouvement à un âge précoce.
  • Dans l’ensemble, les athlètes olympiques ont commencé leur sport à l’âge moyen de 12 ans (garçons) et 11,5 ans (filles).
  • Afin que les médaillés olympiques potentiels puissent acquérir l’entraînement physique et les habiletés motrices nécessaires pour réussir dans le sport, l’étude recommande que les programmes d’entraînement du Comité olympique des États-Unis fassent la promotion des avantages du développement multilatéral (participation à un variété de sports) durant les premiers stades du développement athlétique (1).

Nos préconisations

Les préconisations de la société Perf’Hex pour optimiser l’entraînement des enfants sont les suivantes :

  • Les enfants doivent pratiquer différents sports, ces sports doivent être pratiqués avant, pendant et après leur spécialisation dans l’activité choisie. 

Saviez que certains sports pratiqués peuvent développer les compétences d’autres sports, on les appelle les sports donneurs.

  • L’environnement doit encourager un haut degré d’activité de l’enfant en contexte sportif comme en contexte non sportif.

Les modes de vie actuels sont peu adaptés pour que les enfants aient un haut degré d’activité en contexte non sportif. Le monde sportif doit compenser cet état de fait.

Une cours d’école en 2020 par rapport à l’année 1950.

 Les cours d’école des années 50 n’ont plus rien à voir avec celles des années 2020. Le mouvement des enfants s’est appauvri. Comme le montre cette image du même campus prise en 2020 (à gauche) et en 1950 (à droite), les possibilités de s’enrichir sur le plan moteur s’amenuisent. 

  • Les catégories d’âges chez les enfants sont des constructions sociales qui se basent sur l’âge chronologique alors que chaque enfant évolue différemment sur le plan biologique. C’est la raison pour laquelle l’accent dans la formation des enfants doit être mis sur les méthodes pédagogiques les plus optimales sur le long terme.

Saviez-vous que les méthodes d’apprentissage qui donnent les meilleurs résultats sur le long terme peuvent sembler moins performante lorsqu’un enfant débute une activité ? 

  • Le bien-être et la performance ne doivent pas entrer en conflit. Si tel était le cas, le bien-être doit toujours l’emporter sur la performance.

Saviez-vous que la prescription des exercices et de leurs solutions nuit au développement des habiletés mentales des enfants ?

  • Même si le développement moteur peut être engagé dès les premières années de l’enfant, la méthodologie d’apprentissage doit toujours être adaptée au contexte, à l’enfant et à la tâche qui est demandée.

Saviez-vous que même l’apprentissage non-linéaire respecte certains principes propres au développement humain et athlétique des enfants ?

  • Comme pour le domaine médicale, dans le domaine sportif, la première obligation devrait être de ne pas nuire (2).

Saviez-vous que pour qu’un enfant excelle dans une activité sportive ses parents n’ont pas besoin d’être des sportifs de haut niveau ? 

  • C’est par le plaisir internalisé lors du mouvement et de l’apprentissage que l’on parvient à développer une pratique sportive saine.

Saviez-vous que la motivation pour le sport doit avant tout être celle de l’enfant ? Qu’elle doit être liée au plaisir ressenti à la pratique et à l’acquisition de compétences plutôt qu’aux contraintes externes ?

Vous disposez maintenant des connaissances indispensables pour entraîner des enfants. Je vous invite à développer votre boîte à outils avec la méthode IMPACTER en suivant notre épisode Youtube sur ce thème.

Nos autres publications sur ce sujet

Sur le sujet je vous invite à consulter :

Réel « Comment optimiser l’entraînement des enfants ? » sur la page Instagram @perf_hex

Post « Comment optimiser l’entraînement des enfant ? » sur la page Instagram @andyhyeans

Vidéo « Comment optimiser l’entraînement des enfants » sur la page Youtube de Perf’Hex

Andy HYEANS, Directeur de la Performance chez Perf’Hex

Nos sources

(1) Hill, McConnell, Forster & Moore, 2002. 

(2) Primum non nocere

SUIVI PERF’HEX – AMATEUR

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(basket-ball, volley-ball, rugby, football, hockey, sports de combat, etc…).

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